ORIGINES LEGENDAIRES DE L'ORDRE MACONNIQUE
À l'admission d’un NOUVEAU FRÈRE, quand le Maître ou le Surveillant
commencera ou ordonnera à quelque autre Frère de lire comme il suit :
ADAM,
notre premier ancêtre, créé à l'image de Dieu, le Grand Architecte de
l'Univers, dut avoir les Sciences libérales, particulièrement la
Géométrie, inscrites dans son cœur, car depuis la chute même, nous
trouvons ces principes [inscrits] dans le cœur de ses descendants,
lesquels principes, au cours des temps, ont été exposés et combinés en
une
Année du Monde 1
4003 avant J.C.
Méthode
adéquate de propositions, en observant les lois de la proportion
empruntées à la technique (1). Si bien que les arts mécaniques
donnèrent l'occasion aux savants de réduire les éléments de Géométrie
en une méthode ; cette noble science, ainsi réduite, est le fondement
de tous ces arts (particulièrement de la Maçonnerie et de
l'Architecture) et la règle par laquelle ils sont conduits et appliqués.
Nul doute qu'Adam enseigna à ses fils la Géométrie et son usage dans
les divers arts et métiers convenant, au moins, à ces temps anciens ;
car CAIN, à ce que nous savons, construisit une Cité qu'il appela «
CONSACREE » OU « DEDIEE », d'après le nom de son fils aîné ÉNOCH (2),
et, devenu le prince d'une moitié de l'Humanité, sa postérité voulut
imiter son royal exemple en développant à la fois la noble science et
l'art utile.
Nous ne pouvons pas supposer non plus que Seth fut moins instruit qui,
devenant le Prince de l'autre moitié de l'Humanité et aussi le premier
qui cultiva l'Astronomie, a dû prendre un soin égal à enseigner la
Géométrie et la Maçonnerie à ses descendants
D'autres Arts furent aussi développés par eux, à savoir: le travail du métal par TUBALCAIN, la musique par JUBAL, l'élevage et la fabrication des tentes par JABAL -ce dernier art étant de la bonne architecture ( 3 ).
Qui eurent aussi le puissant avantage d'avoir Adam vivant au milieu d’eux.
Mais, sans tenir compte des récits douteux, nous pouvons conclure avec
certitude que le Vieux Monde, qui dura 1 656 ans (1) ne pouvait pas
être ignorant de la Maçonnerie et que la famille de Seth, tout comme
celle de Caïn, érigea de nombreux ouvrages surprenants, jusqu'à ce qu'à
la fin, NOE, le neuvième descendant de Seth, [se vît] commandé et
dirigé par Dieu pour construire la Grande Arche qui, quoiqu'en bois,
fut certainement fabriquée selon la géométrie et d'après les règles de
la Maçonnerie (2).
NOE
et ses trois fils, JAPHET, SEM et CHAM, tous maçons authentiques,
amenèrent avec eux, après le Déluge, les traditions et les arts
antédiluviens et les communiquèrent largement à leur descendance de
plus en plus nombreuse ; c'est ainsi que 101 ans après le Déluge, nous
trouvons un grand nombre d'entre eux, sinon la race entière de NOE,
employés dans la vallée de Sbinear (3) à la construction d'une ville et
d'une grande tour (4), afin de se donner à eux-mêmes un nom et
Année du Monde 1757
Avant J.C. 2247
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Car,
par quelques vestiges de l'Antiquité, nous savons que l'un d'eux, le
pieux ENOCH (5) (qui ne mourut pas mais fut transporté vivant au Ciel),
prophétisa la conflagration finale au Jour du Jugement (comme nous le
dit SAINT-JUDE (6)) et aussi le déluge général pour la punition du
Monde. C'est pour cela qu'il éleva deux grands piliers (d'autres les
attribuent à Seth), un de pierres et l'autre de briques sur lesquels
étaient gravées les sciences libérales, etc. Et que le pilier de pierre
subsista en Syrie jusqu'aux jours de l'Empereur Vespasien. (7)
De prévenir leur dispersion. Et ainsi, ils élevèrent leur ouvrage à une hauteur monstrueuse et, par leur vanité, provoquèrent Dieu à confondre leurs desseins en confondant leur langage, ce qui occasionna leur dispersion; cependant leur habileté n'en doit pas moins être louée car ils ont consacré plus de cinquante-trois ans à ce travail (1) prodigieux et, après leur dispersion, ils amenèrent avec eux la science suprême dans des contrées lointaines où ils en firent un bon usage dans l'établissement de leurs royaumes, républiques et dynasties. Et si, par la suite, cette science fut perdue sur la plus grande partie de la Terre, elle fut particulièrement conservée à Sbineur et en Assyrie où NEMROD *, le fondateur de cette monarchie, après la dispersion, construisit beaucoup de splendides cités comme Erec, Accad et Calné en SHINEAR, d'où il passa plus tard en ASSYRIE et construisit Ninive, Rebovot, Calasb et Resen. (2)
Année du Monde 1810
2194 avant J.C.
Dans ces régions, au bord du Tigre et de l'Euphrate, fleurirent plus tard de nombreux savants prêtres et mathématiciens
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NEMROD,
qui signifie « un rebelle » fut le nom qui lui fut donné par la
Sainte-Famille et par Moise, mais, parmi ses amis, en Chaldée, son
propre nom était BEL, qui signifie « SEIGNEUR » et, par la suite, il
fut adoré comme un Dieu par beaucoup de nations sous le nom de Bel ou
Baal, et il devint le Bacchus des anciens ou Bar Cush, le fils de CUSH.
(3)
Connus sous le nom de CHALDEENS OU
MAGES (1) qui conservèrent cette bonne science qu'est la Géométrie, de
même que les ROIS et les grands hommes encouragèrent l'Art Royal. Mais
il n'est pas opportun de parler davantage des prémisses, sauf dans une
Loge formée.
De là, par conséquent, la Science et l'Art furent
transmis à la fois aux âges postérieurs et à des climats éloignés,
malgré la dispersion des langues ou dialectes, qui a pu donner
naissance à la possibilité [qu'ont les] maçons et à l'ancien usage
universel de [pouvoir converser sans parler et de se reconnaître l'un
l'autre à distance plutôt qu'elle n'entravât les progrès de la
Maçonnerie dans chaque colonie et leur communication dans leur dialecte
national distinct. (2)
Et, il n'y a pas de doute, l'Art Royal fut apporté en Egypte par MITSRAÏM, le second fils de
CHAM,
environ six ans après la confusion de Babel et 160 ans après le déluge,
quand il conduisit là sa colonie (car Egypte [se dit] Mitsraïm en
hébreu). Nous savons en effet que l'inondation des rivages du fleuve du
Nil a rapidement amené un progrès en géométrie qui, en conséquence, mit
la Maçonnerie fort à contribution En effet, les anciennes [et] nobles
villes, avec les autres magnifiques édifices de ce pays, en particulier
les fameuses Pyramides, démontrent le goût précoce et le génie de cet
ancien Royaume. De plus, (4) une de ces PYRAMIDES d'Egypte
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Les
pierres de marbre, amenées par un long chemin des carrières d'Arabie,
avaient, pour la plupart d'entre elles, 30 pieds de long et ses
fondations couvraient le sol sur 700 pieds de chaque côté ou 2 800
pieds de tour et 481 de hauteur perpendiculaire. Et pour accomplir cet
ouvrage, il fut employé, chaque jour, pendant 20 années entières, 360
000 hommes, par quelque ancien roi d'Egypte, longtemps avant que les
Israélites fussent un peuple, pour l'honneur de son Empire et pour qu'à
la fin elle devînt sa tombe. (5)
Est
considérée comme la première des Sept Merveilles du Monde (1), sa
description par les historiens et les voyageurs est presque incroyable.
Les Archives sacrées nous apprennent bien que les onze petits-fils de
CANAAN (le plus jeune fils de CHAM) (2), se fortifièrent tôt dans des
places-fortes et des villes solidement entourées
de murs et érigèrent beaucoup de beaux temples et maisons particulières
aussi, quand les Israélites, sous le Grand Josué, envahirent leur pays,
ils le trouvèrent si régulièrement défendu que, sans l'immédiate
intervention de Dieu en faveur de son peuple élu, les Cananéens eussent
été inexpugnables et invincibles. Et nous ne pouvons pas supposer que
les autres fils de CHAM, à savoir Chush son ainé en Arabie du Sud et
Phut ou Phuts (maintenant appelé Fès) en Afrique Occidentale, n'aient
pas fait aussi bien. (3)
Et sûrement, la belle et vaillante
postérité de JAPHET (le fils aîné de Noé), même ceux qui voyagèrent à
travers les îles des Gentils (4), doit avoir été aussi habile en
Géométrie et en Maçonnerie, quoique nous ne connaissions que peu de
leurs activités et de leurs œuvres puissantes, jusqu'à ce que leur
surprenante connais-
Sance fût presque perdue par le désastre de la guerre et parce qu'elle n'a pas maintenu de relations convenables avec les nations policées et instruites: en effet, quand ces relations furent ouvertes dans les âges postérieurs, nous savons qu'ils commencèrent à devenir de très surprenants architectes.
La postérité de
SEM a eu aussi les mêmes occasions de cultiver l'Art utile, même ceux
d'entre eux qui plantèrent leurs colonies dans le Sud et l'Est de
l'Asie; [et], à plus forte raison, ceux d'entre eux qui, dans le grand
Empire assyrien, vécurent dans un Etat distinct ou furent mêlés à
d'autres familles (1).De plus cette branche sacrée de SEM (de laquelle,
par la chair, le CHRIST est venu) (2), ne dut pas être maladroite dans
les arts savants d'Assyrie: car ABRAM, environ 268 ans après la
confusion de Babel (3), fut appelé en dehors d'Ur en Chaldée où il
avait appris la Géométrie et les Arts qui en sont issus, chose qu'il
dut soigneusement transmettre à Ismaël, à Isaac et à ses enfants nés de
Ketura (4) et, par Isaac, à Esaü et à Jacob et aux douze patriarches.
Même les Juifs croient qu'ABRAM instruisit aussi les Egyptiens dans la
science assyrienne.
AM. 2078
1926 avant J.C.
En
fait, la famille élue [n'] utilisera longtemps [que] la seule
architecture militaire, car ils étaient passagers parmi les [nations]
étrangères, mais, avant que les 430 années de leur pérégrination
fussent expirées, 86 ans même avant leur Exode (5), les Rois d'Egypte
forcèrent la plupart d'entre eux à abandonner leurs instruments de
berger et leurs équipements de guerre et
AM. 2427
1577 avant J.C.
les exercèrent à un autre genre d'architecture en pierre et en brique comme la Sainte Ecriture et d'autres histoires nous l'apprennent ( 1 ); en quoi Dieu les dirigea avec sagesse, pour faire d'eux de bons maçons avant qu'ils ne possèdent la Terre promise alors fameuse par une très surprenante Maçonnerie.
Et tandis qu'ils marchaient vers Canaan, à travers l'Arabie, sous Moïse, Dieu prit plaisir à inspirer la sagesse au cœur de BETSALEEL, de la tribu de Juda, et d'AHOLIAB, de la tribu de Dan (3), pour ériger cette très glorieuse tente ou tabernacle, à l'intérieur de laquelle résidait la Shekina (4) qui, quoique n'étant ni de pierre, ni de brique, fut disposée selon la Géométrie. C'était une très belle pièce d'architecture (qui servit plus tard de modèle au Temple de Salomon), d'après le modèle que Dieu avait montré à Moïse sur la Montagne (5), en conséquence de quoi [Moïse] devint le MAITRE MAÇON GENERAL aussi bien que roi de Jeschurun (6), car il était à la fois habile dans toutes les connaissances égyptiennes et divinement inspiré par la plus sublime connaissance en Maçonnerie.
Ainsi les Israélites, à leur sortie d'Egypte, étaient un entier royaume de Maçons, bien instruits, sous la conduite de leur GRAND-MAITRE MOISE qui les ordonna souvent en une Loge régulière et générale, quand ils étaient dans le Désert et leur donna de sages obligations, règlements, etc. Les ont-ils bien observés ? Mais on ne peut mentionner davantage que les Prémisses.
Et après qu'il furent
possesseurs de Canaan, les Israélites ne se montrèrent pas inférieurs
en Maçonnerie aux anciens habitants, mais, au contraire, la
développèrent largement, grâce à la direction spéciale du Ciel; ils
fortifièrent mieux et améliorèrent les maisons de leurs villes et les
palais de leurs chefs et ils furent seulement inférieurs en
architecture sacrée tant que le Tabernacle fut debout, mais pas pour
longtemps, car le plus bel édifice sacré des Cananéens fut le Temple de
Dagon à Gaza des Philistins, fort magnifique et assez grand pour
recevoir 5000 personnes sous son toit, lequel [Temple] était
artistement soutenu par deux colonnes principales et était une
admirable découverte de leur puissante habileté en maçonnerie
authentique, ainsi qu'on doit le reconnaître (2).
AM. 2554
1450 avant J.C.
Mais
ce Temple de Dagon, et les plus beaux agencements de Tyr et de Sidon ne
peuvent pas être comparés au Temple du Dieu Eternel à Jérusalem,
commencé et fini, à l'étonnement du monde entier, dans le court espace
de sept ans et six mois, par le très habile homme et très glorieux Roi
d'Israël, le Prince de la Paix et de l'Architecture, SALOMON, le fils
de David, à qui
AM. 2554
1450 avant J.C.
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Par
lesquelles (colonnes) le glorieux SAMSON [fit] écrouler [le Temple] sur
les seigneurs des Philistins et fut aussi entraîné dans la même mort
qu'il avait lancée sur ses ennemis parce qu'ils lui avaient crevé les
yeux après qu'il eut révélé ses secrets à sa femme qui l'avait trahi
[et livré] entre leurs mains; à cause de cette faiblesse, il n'eut
jamais l'honneur d'être compté parmi les Maçons. Mais il n'est pas
convenable d'écrire d'avantage à ce sujet (3).
Fut
refusé cet honneur car il était homme sanguinaire (1), sous la
direction de Dieu, sans qu'on entendît le bruit des marteaux des
ouvriers (2), quoiqu'il y fût employé non moins de 3600 princes ou
maitres maçons pour conduire le travail d'après les instructions de
Salomon, avec 80 000 tailleurs de pierre ou compagnons dans la
montagne; et 70 000 manœuvres:
En tout ....... 153 600
En plus de la levée, sous Adoniram, pour travailler dans les montagnes
du Liban alternativement avec les Sidoniens,
À savoir.........ŠŠŠŠŠŠŠŠŠŠŠŠ.... .. 30 000
Faisant en tout :...... ŠŠŠŠŠŠŠŠŠŠ..183 600(3)
Pour un aussi grand nombre de Maçons habiles, Salomon fut largement obligé par HIRAM ou Huram, roi de Tyr, qui envoya ses maçons et charpentiers à Jérusalem
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Dans
I Rois, V, 16, ils sont appelés Harodim, chefs ou prévôts assistant le
roi Salomon, qui surveillaient le travail et leur nombre était
seulement de 3 300. Mais [dans] 11 Chron. Il, 18, ils sont appelés
Menabim, surveillants et contremaîtres du peuple au travail et au
nombre de 3 600, soit parce que 300 pouvaient être de plus habiles
artisans et les surveillants desdits 3 300, soit plutôt parce qu'ils
n'étaient pas si excellents et [étaient] seulement députés maîtres pour
remplir leur place en cas de mort ou d'absence, en sorte qu'il y ait
toujours 3 300 maîtres en activité au complet; ou encore ils pourraient
étre les Surveillants des 70 000 Ish Sabbal, hommes de peine ou
man¦uvres qui n'étaient pas maçons mais servaient les 80 000 Ish
Hotseb, tailleurs de pierres, appelés aussi Giblim, appareilleurs et
sculpteurs, ou aussi Bonai bâtisseurs en pierres (4), dont une partie
dépendait de Salomon, et l'autre d'Hiram, roi de Tyr, 1, Rois, V, 18.
(5).
Et les pins et cèdres du Liban à Jaffa, le plus proche port de mer (1).
Mais, par dessus tout, il envoya son homonyme, HIRAM ou Huram (2), le
Maçon le plus accompli de la Terre.
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Nous
lisons (11 Chron. Il, 13) qu'HIRAM, roi de Tyr, (appelé ici Huram),
dans sa lettre au roi SALOMON, dit: J'ai envoyé (3) un homme habile le
Huram Abi. Il ne faut pas traduire [ce terme] selon [la version]
vulgaire grecque ou latine, Huram, mon père comme si cet architecte
était le pére du roi HIRAM, car sa description, ver[set] 14, réfute
[cette interprétation] et le texte original signifie clairement Huram
de mon père, c'est-à-dire le chef maitre maçon de mon père, le roi
ABIBAL (4) (qui grandit et embellit la ville de Tyr, comme nous en
informent d'anciennes histoires, d'après lesquelles les Tyriens de ce
temps étaient fort experts en Maçonnerie) (5). Quelques-uns pensent
qu'HIRAM le Roi aurait pu appeler Hiram l'architecte « père », ainsi
que l'on pouvait appeler dans les anciens temps des gens savants et
habiles, ou comme Joseph fut appelé le père du PHARAON, ou comme le
même Hiram est appelé le père de Salomon (11 Chron. IV, 16) où il est
dit:
Shlomo lamelek abi huram asa
Hiram, son père, fit pour le roi Salomon
Mais on surmonte cette difficulté en admettant d'abord que le mot Abif est le surnom d'Hiram le Maçon appellé aussi (chap. Il, 13) Hiram Abi [comme ici Hiram Abifl, car, comme il est si amplement décrit (chap. Il, 14), nous pouvons facilement supposer que son surnom n'aurait pu être caché. Et cette lecture prend son sens plein et complet, à savoir qu'HIRAM, roi de Tyr, envoya au roi Salomon son homonyme HIRAM ABIF, le prince des Architectes, dépeint (I Rois, Vll, 14) comme étant le fils d'une veuve de la tribu de Nephtali et (dans II Chron. II, 14) ledit roi de Tyr l'appelle l'enfant d'une femme parmi les filles de Dan et dans les deux références [il est dit] que son père était un homme de Tyr. Cette difficulté est résolue,
Et la prodigieuse dépense faite à cette occasion en augmenta encore
l'excellence, car, à côté des vastes préparatifs du roi David (1),
SALOMON, son fils, plus riche, et tous les Israélites fortunés et les
nobles de tous les royaumes voisins y contribuèrent largement en or,
argent et riches joyaux qui se montèrent à une somme presque incroyable
(2).
Et nous ne lisons rien sur aucune chose en Canaan [qui soit] aussi grand le mur qui l'entourait faisait 7 700 pieds de tour (3) ;
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si
nous supposons que sa mère était, soit de la tribu de Dan, soit [une
des] filles de la ville appelée Dan dans la tribu de Nepôtali et que
feu son père avait été un Nepôtalinite [ce qui explique pourquoi] sa
mère était appelée une veuve de Nephtali, car son père n'est pas appelé
un Tyrien d'origine, mais un homme de Tyr par résidence, comme Obed
Edom, le lévite, est appelé un Githéen (4) parce qu'il vivait parmi les
Githéens et l'apôtre Paul un homme de Tarse. D'ailleurs, en admettant
une erreur des scribes et que son père ait été réellement un Tyrien par
le sang et sa mère seule une enfant de Dan ou de Nephtali, ceci n'est
pas un obstacle pour reconnaître sa vaste capacité car, comme son père
travaillait dans l'airain, ainsi lui-même était empli de sagesse,
d'intelligence et de savoir pour faire toutes sortes d'ouvrages
d'airain. Et quand le roi SALOMON k réclama, le roi HIRAM, dans sa
lettre à Salomon, dit : je t'envoie donc un homme habile et
intelligent. Il est habile pour les ouvrages en or, en argent, en
airain, en fer, en pierre et en bois, en étoffes teintes de pourpre et
de bleu, en étoffes de byssus et de carmin et pour toutes les espèces
de sculptures et d'objets d'art qu'on lui donne à exécuter. Il
travaillera avec tes hommes habiles et avec les hommes habiles de mon
seigneur David, ton père. Ce travailleur divinement inspiré confirma
cette réputation en érigeant le Temple et en fabriquant sur place les
objets du culte, bien loin au-delà des réalisations d'Aholiab et de
Betsaleel, car il était aussi universellement apte à toute espèce de
Maçonnerie.
aucune construction sacrée
ne pourrait de loin lui être comparée pour l'exactitude de ses
proportions et de ses belles dimensions, du magnifique portique à l'est
au glorieux et vénérable
Saint des Saints à l'ouest (1), avec les appartements très élégants et
très pratiques pour les rois et les princes, les prêtres et les lévites
(2), les Israélites et aussi les Gentils, car [le Temple] était une
maison de prière pour toutes les nations (3) et [il pouvait] recevoir
dans le Temple proprement dit et dans toutes les cours et appartements
réunis, pas moins de 300 000 personnes, en accordant une coudée carré
par individu, selon un modeste calcul (4).
Et si nous considérons
les 1453 colonnes de marbre de Paros avec ses pilastres en nombre
double, les uns et les autres couronnés de splendides chapiteaux de
divers ordres, ainsi qu'environ 2 246 fenêtres en plus de ceux du
dallage avec les coûteuses décorations de l'intérieur que l'on ne peut
décrire (et nous pourrions dire beaucoup plus) (5), nous devons
conclure que son coup d'¦il dépasse l'entendement et qu'il fut, à juste
titre, considéré comme la plus belle pièce de Maçonnerie sur Terre, de
très loin, avant comme après, et la principale merveille du Monde ; et
il fut dédié ou consacré de la manière la plus solennelle par le roi
SALOMON (7).
AM. 3000
11004 avant J.C. (6)
Mais en laissant de côté ce que nous ne devons pas et, par conséquent, nous ne pouvons pas transmettre par l'écriture, nous pouvons en confiance affirmer que, quelque ambitieux qu'aient été les païens en cultivant l'Art royal, cet Art ne fut jamais rendu parfait jusqu'à ce que Dieu condescendît à instruire son Peuple élu en élevant l'importante tente dont nous avons parlé (8) et en construisant
À la fin cette maison magnifique, élevée pour l'éclat spécial de sa gloire où il résidait entre les Chérubins (1) sur le Propitiatoire, et de là, il leur donna fréquemment des réponses d'oracles (2).
Cet édifice très somptueux, splendide, beau et glorieux attira bientôt des artistes curieux de toutes les nations [en sorte qu'] ils passèrent quelque temps à Jérusalem pour observer ses perfections particulières, tout autant qu'il était permis aux Gentils : de la sorte, ils découvrirent bientôt que le monde entier, toute habileté jointe, avait été fort inférieur aux Israélites (3) en sagesse et en habileté dans l'architecture, quand le sage roi SALOMON était GRAND-MAITRE de la Loge de Jérusalem, que le savant roi HIRAM était Grand Maître de la Loge de Tyr et l'inspiré HIRAM ABI était Maître des Travaux et que la Maçonnerie était sous le soin et la direction immédiate du Ciel, quand les nobles et les sages tenaient à l'honneur d'aider les maitres habiles et les artisans et quand le Temple du VRAI DIEU devint la Merveille pour tous les voyageurs, au moyen de laquelle, comme sur le plus parfait modèle, ils corrigeaient à leur retour l'architecture de leur propre pays.
Ainsi, après l'érection du Temple de Salomon, la Maçonnerie fut développée dans toutes les nations voisines, car les nombreux artistes qui y avaient été employés sous la direction d'Hiram Abi se dispersèrent après son achèvement en Syrie, Mésopotamie, Assyrie, Chaldée, Babylonie, Médie,
Perse,
Arabie, Afrique, Asie mineure, Grèce et autres parties de l'Europe où
ils enseignèrent cet art libéral aux fils de naissance libre (1) des
personnes éminentes, grâce à l'habileté desquels les Rois, Princes et
Potentats construisirent beaucoup de glorieux édifices et devinrent
GRANDS-MAITRES, chacun sur son propre territoire, et se piquèrent
d'émulation pour exceller dans cet art royal. Bien plus, même à propos
de l'INDE (2) avec laquelle des relations furent ouvertes, nous pouvons
conclure de même. Mais aucune de ces nations, même toutes ensemble, ne
put rivaliser avec les Israélites, encore moins les dépasser, et leur
Temple demeura le modèle constant.
AM. 3648
356 avant J.C.
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Car
quoique l'on suppose que le temple de Diane à Ephèse fut d'abord
construit par quelques uns des descendants de Japhet qui avaient fait
un établissement en Ionie vers les temps de Moïse, cependant il fut
souvent détruit, et alors rebâti pour être perfectionné en Maçonnerie
et nous ne pouvons calculer que l'époque de sa dernière et glorieuse
érection (laquelle devint une autre des Sept Merveilles du Monde) n'a
pas été antérieure à celle du Temple de Salomon (3) : au contraire,
c'est longtemps après que les rois de l'Asie Mineure se groupèrent
pendant 220 ans pour 1'achever, avec 107 colonnes du marbre le plus fin
et beaucoup d'entre elles [décorérent de très exquises sculptures
(chacune étant [élevée] aux frais d'un roi par les Maîtres Maçons
DRESIPHON et ARCHIPHRON) pour soutenir le plafond en planches et le
toit de pur bois de cèdre, tandis que les portes et revêtements étaient
en cyprès (4). Par quoi il devint la perle de l'Asie Mineure, avec 425
pieds de long et 220 pieds de large (5). Aussi était-il un édifice si
admirable que XERXES le laissa debout alors qu'il brûlait les autres
temples dans sa route vers la Grèce : cependant, à la fin, il fut la
proie du feu et fut complètement brûlé par un vil compagnon qui n'avait
d'autre désir que de faire parler de lui, le jour même de la naissance
d'Alexandre-Le-Grand (6).
C'est ainsi que le GRAND MONARQUE NABUCHODONOSOR ne put jamais, malgré ses indescriptibles avantages, élever sa maçonnerie jusqu'à la belle grandeur et magnificence de l'édifice du Temple, aussi, dans sa belliqueuse rage, le brûla-t-il après qu'il eut subsisté dans sa splendeur 416 ans depuis sa consécration (1). Mais après avoir terminé ses guerres et proclamé la paix générale, il dirigea son cœur vers l'architecture et devint le GRAND-MAITRE MAÇON; et comme il avait auparavant amené captifs les habiles artistes de la Judée et des autres pays conquis (2), il créa vraiment la plus grande œuvre sur Terre, les murs même et la ville, les palais et les Jardins Suspendus, le Pont et le Temple de Babylone, la troisième des Sept Merveilles du Monde, cependant de beaucoup inférieurs quant à la sublime perfection de la Maçonnerie au saint, charmant, gracieux Temple de DIEU. Mais comme les Juifs captifs furent d'une utilité spéciale à Nabuchodonosor pour ses glorieuses constructions, et
AM. 3416
588 avant J.C.
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[Ces
murs avaient] 77 pieds d'épaisseur (3), 350 pieds de hauteur et 480
furlongs, ou 60 miles anglais, de tour, en un carré parfait de 15 miles
de côté, construits en grandes briques, cimentées de bitume dur de
cette vieille vallée de Shinear avec 100 portes d'airain, soit 25 sur
chaque côté et 250 tours, plus hautes que les murs de 10 pieds.
De ces 25 portes partaient de chaque côté 25 rues en ligne droite, soit en tout 50 rues, chacune de 15 miles de long, avec quatre demi-rues à côté des murs, chacune de 200 pieds de large, alors que les rues entières étaient larges de 150 pieds. Et ainsi la cité entière était découpée en 676 carrés, chacun ayant 2 miles 1/4 de tour; autour de ces carrés étaient construites des maisons hautes de trois ou quatre étages, bien ornées et pourvues de cours, de jardins, etc. Une branche de l'Euphrate coulait en son milieu du nord au sud, sur laquelle, dans le cœur de la ville, fut construit un pont superbe d'un furlong de long et de 30 pieds de large, d'un art admirable pour pallier 1'absence de fondations dans le fleuve. Et aux deux extrémités de ce pont étaient deux magnifiques palais, le Vieux Palais, résidence des
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Anciens
rois, à l'extrémité est, qui occupait l'espace de quatre carrés et le
Nouveau Palais, à l'extrémité ouest, construit par Nabuchodonosor, qui
occupait neuf carrés avec les Jardins Suspendus (si souvent célébrés
par les Grecs), où les arbres les plus hauts pouvaient pousser comme
dans les champs. [Ces jardins] formaient un carré de 400 pieds de
chaque côté, s'élevaient en terrasses et étaient soutenus par de
grandes voûtes construites sur d'autres voûtes jusqu'à la terrasse la
plus élevée [qui] atteignait en hauteur les murs de la ville, avec un
aqueduc remarquable pour arroser l'ensemble des jardins. L'ancienne
Babel, rénové, se situait du côté est du fleuve et la nouvelle ville,
sur le côté ouest, beaucoup plus grande que l'ancienne, [était]
construite de façon que cette capitale fût plus importante que
l'ancienne Ninive, quoiqu'elle n'atteignît jamais plus de la moitié de
ses habitants. Le fleuve était endigué par des berges de briques aussi
épaisses que les murs de la ville, de 20 miles de long, à savoir 15
miles à 1'intérieur de la ville et 2 miles 1/2 en amont et en aval, de
façon à garder 1'eau à l'intérieur de son cheval, et chaque rue qui
traversait le fleuve avait une porte d'airain pour descendre à l'eau
sur les deux berges. A l'ouest de la ville était un lac prodigieux de
160 miles de tour avec un canal coulant depuis le fleuve pour prévenir
les inondations en été.
Dans la
vieille ville était la vieille tour de BABEL (1) dont les fondations
formaient un carré de deux miles consistant en huit tours carrées
construites l'une sur l'autre, avec des escaliers extérieurs tout
autour [qui] conduisaient à l'observatoire du sommet, haut de 600 pieds
(soit 19 pieds plus haut que la plus haute pyramide) grâce auquel [les
Babyloniens] devinrent les premiers astronomes. Et dans les
Continuant
ainsi à travailler, ils conservèrent leur grande habileté en Maçonnerie
et restèrent très capables de reconstruire le Saint Temple et la Cité
de SALEM (1) sur ses vieilles fondations lorsque cela fut ordonné par
l'édit ou décret du GRAND CYRUS, conformément à la parole de Dieu qui
avait prédit ce relèvement et ce décret (2). Et
pièces de la Grande
Tour, avec des toits voûtés soutenus par des piliers de 75 pieds de
haut, on célébrait l'idolâtre adoration de leur dieu BEL, jusqu'au
moment où ce puissant maçon et monarque érigea autour de l'ancien
édifice un Temple de deux furlongs de chaque côté, c'est-à dire d'un
mile de tour dans lequel il logea les trophées sacrés du Temple de
SALOMON et une image en or de 90 pieds de haut qu'il avait consacrée
dans la plaine de Dura, tout comme il logeait auparavant dans la Tour
beaucoup d'autres images en or et de nombreux objets précieux qui
furent tous, par la suite, saisis par XERXES et dont la valeur
dépassait vingt et un millions de sterling.
Et quand les constructions furent achevées, le Roi Nabuchodonosor qui marchait en cortège officiel dans les jardins suspendus et [qui], de là, embrassait d'un coup d'¦il la cité entière, se vanta avec orgueil de son œuvre grandiose: « N'est-ce pas ici Babylone-la-Grande que j'ai bâtie comme résidence royale pour la puissance de ma force et pour la gloire de ma magnificence ? » Mais son orgueil fut immédiatement rabattu par une voix du Ciel et il fut puni pendant sept ans par une brutale démence jusqu'à ce qu'il rendît gloire au Dieu du Ciel, 1'0mnipotent Architecte de l'Univers, chose qu'il rendit publique par un décret [promulgué] à travers tout l'Empire (3). Et il mourut l'année suivante alors que sa Grande Babylone n'était pas encore à moitié habitée (quoiqu'il eût amené pour cela beaucoup de nations en captivité), et elle ne fut jamais entièrement peuplée car, 25 ans après sa mort, le GRAND CYRUS la conquit et transféra le trône à Suse en PERSE (4).
AM. 3468
536 avant J. C.
CYRUS ayant désigné ZOROBABEL (1), le fils de Salathiel (de la lignée de David par Nathan, le frère de Salomon dont la famille royale était désormais éteinte) comme tête ou Prince de la Captivité et comme le conducteur des Juifs et des Israélites revenant à Jérusalem, ils commencèrent à poser les fondations du SECOND TEMPLE et l'auraient rapidement fini si CYRUS avait vécu (2). Cependant, à la fin, ils placèrent le chaperon dans la sixième année de DARIUS, le monarque perse, date à laquelle le Temple fut dédié avec joie et beaucoup de sacrifices par ZOROBABEL, le Prince et Maitre-Maçon Général des Juifs, environ vingt ans après le décret du Grand Cyrus (3).
Et,
bien que ce Temple de ZOROBABEL fût bien inférieur à celui de Salomon,
qu'il ne fût pas si richement orné d'or et de diamants et de toutes
sortes de pierres précieuses, qu'il n'y eût ni la Shekina ni les
saintes reliques de Moïse, etc., [et comme] il avait été élevé
exactement sur les fondations de Salomon et conformément au modèle, il
était encore l'édifice le plus régulier, le plus symétrique et le plus
glorieux du monde entier, comme les ennemis des Juifs en ont toujours
témoigné et reconnu (4).
Enfin, 1'ART ROYAL fut apporté en Grèce
dont les habitants ne nous ont pas laissé de témoignage de progrès
aussi importants en Maçonnerie avant le Temple
AM. 3489
515 avant J.C.
de Salomon (1); quant à leurs plus anciens bâtiments, comme la citadelle d'Athènes, avec le Parthénon ou temple de Minerve, ainsi que les temples de Thésée ou de Jupiter Olympien, etc. (2), ainsi que leurs portiques et forums, leurs théâtres et Gymnases, leurs salles publiques, leurs surprenants ponts, leurs fortifications régulières, leurs puissants bateaux de guerre et leurs palais majestueux, tout ceci fut élevé après le Temple de Salomon* et, pour la plupart de [ces monuments], même après le Temple de Zorobabel.
Nous ne trouvons nulle part non plus que les GRECS fussent arrivés à aucune connaissance considérable en Géométrie avant le grand Thalès de Milet, le philosophe, (3), qui mourut pendant le règne de Balthazar et aux temps de la Captivité des Juifs (4). Mais son disciple, PYTHAGORE (5), le très grand, est l'auteur de la quarante-septième proposition du premier
* Les Grecs, étant tombés depuis longtemps dans la Barbarie, [en] oubliant leur habileté originelle en Maçonnerie (que leurs ancêtres avaient apportée d'Assyrie) à cause de leurs fréquents métissages avec d'autres peuples barbares, de leurs invasions intestines réciproques et de leurs guerres dévastatrices et sanglantes, jusqu'à ce que, par leurs voyages et relations avec les Asiatiques et les Egyptiens (6), ils fassent revivre leurs connaissances en Géométrie et en Maçonnerie à la fois, encore que peu de Grecs eussent eu l'honneur de les posséder.
AM. 3457
547 avant J.C.
Livre d'Euclide (1) qui, si elle est dûment observée, est le fondement de toute Maçonnerie sacrée, civile et militaire*.
Le peuple de l'Asie mineure, vers cette époque, donna de grands
encouragements aux Maçons pour qu'ils érigent toutes sortes de
constructions somptueuses dont l'une ne doit pas être oubliée, car elle
est généralement considérée comme la quatrième des Sept Merveilles du
Monde, à savoir le Mausolée, ou tombe de Mausole, roi de Carie, entre
la Lycie et l'Ionie, à Halicarnasse sur les flancs du mont Taurus en ce
royaume, [édifié] à la commande d'Artémise, sa veuve éplorée, comme
splendide témoignage de son amour pour lui. [Il était] construit du
marbre le plus surprenant, [mesurait] 411 pieds de tour, 25 coudées de
hauteur, [était] surmonté de 26 colonnes ornées de la plus fameuse
sculpture, le tout [était] ouvert de tous côtés avec des voûtes de 73
pieds de large édifiées par les quatre principaux Maîtres Maçons et
graveurs de ces temps,
* PYTHAGORE voyagea en Egypte l'année de la mort de Thalès et y vécut 22 ans parmi les prêtres, devint expert en Géométrie et dans toutes les sciences égyptiennes jusqu'à ce qu'il fût capturé par Cambyse, roi de Perse, et envoyé à Babylone où il eut de nombreux entretiens avec les MAGES chaldéens et les érudits JUIFS babyloniens, de qui il acquit une grande connaissance qui le rendit très célèbre en Grèce et en Italie; à cette époque, Mardochée était premier ministre d'Etat d'Assuérus, roi de Perse et, dix ans après, le Temple de ZOROBABEL fut achevé ( 3 );
AM. 3652
352 avant J.C.
AM. 3479
525 avant J.C.
AM. 3498
506 avant J.C.
À savoir le côté est par Scopas, l'ouest par Léochares, le nord par Brias et le sud par Timothée.
Mais après PYTHAGORE, la Géométrie devint l'étude chérie de la Grèce où
apparurent beaucoup de savants philosophes. Quelques-uns d'entre eux
inventèrent diverses propositions ou éléments de Géométrie et les
rendirent applicables aux arts mécaniques*. Nous ne pouvons pas non
plus douter du fait que la Maçonnerie resta en bons termes avec la
Géométrie, ou plutôt la suivit toujours au fur et à mesure de ses
progrès graduels, jusqu'au moment où l'admirable EUCLIDE de Tyr fleurit
à Alexandrie, lequel Euclide (1), rassemblant les éléments épars de la
Géométrie, les synthétisa en une méthode qui n'a jamais été améliorée
(et pour cela son nom sera toujours célébré), sous le patronage de
PTOLEMEE, fils de Lagos, roi d'Egypte (2), un des successeurs immédiats
d'Alexandre le Grand.
* Peut-être ont-ils emprunté à d'autres nations leurs prétendues inventions (3) comme Anaxagore, Oenapide, Brysson, Antiphon, Démocrite, Hippocrate et Théodore de Cyrène, le maître du divin PLATON, qui développa la Géométrie et publia l'Art Analytique; de son académie sortirent un grand nombre de savants qui *répandirent bientôt leur connaissance en pays lointains comme Léodamos, Théétète, Archytas, Léan, Eudoxe, Ménechme et Xénocrate, le maître d'Aristote, de l'Académie duquel sortirent aussi Eudème, Théophraste, Aristée, Isidore, Hypsiclès et beaucoup d'autres (4).
AM. 3 700
304 avant J.C.
Et comme la noble science vint à être plus méthodiquement enseignée, l'Art royal plus généralement estimé et développé parmi les Grecs, ceux-ci, à la fin, arrivèrent à la même habileté et magnificence [en cet art] que leurs maîtres, les Asiatiques et les Egyptiens.
Le roi d'Egypte [qui lui] succéda, PTOLEMEE PHILADELPHE (1), ce grand promoteur des arts libéraux et de toutes les connaissances utiles, rassembla la plus grande bibliothèque de la Terre et fit pour la première fois traduire l'Ancien Testament (au moins le Pentateuque) en grec (2), devint un excellent architecte et le Maître MAÇON GENERAL, [car il] éleva, parmi ses autres constructions, la fameuse TOUR DE PHAROS, la cinquième des Sept Merveilles du Monde.
AM. 3 748
256 avant J.C.
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Nous pouvons croire réellement que les nations africaines, jusqu'à la côte atlantique même, imitèrent vite l'Egypte dans de tels progrès quoique l'histoire soit muette et qu'aucun voyageur n'ait été encouragé à découvrir les restes estimables de ces nations autrefois renommées (1).
Nous ne devons pas oublier non plus la savante ile de SICILE OU fleurit le prodigieux géomètre ARCHIMEDE* lequel, malheureusement, fut mis à mort quand Syracuse fut prise par le général romain Marcellus (2): car [c'est] de Sicile tout autant que de la Grèce, de l'Egypte ou de l'Asie [que] les anciens Romains apprirent à la fois la SCIENCE et 1'ART, [car] ce qu'ils savaient auparavant était, ou maigre ou irrégulier mais au fur et à mesure qu'ils subjuguaient les Nations, ils firent d'importantes découvertes dans l'une ou dans l'autre et, en hommes avisés, ils emmenèrent en captivité à Rome, non la masse du peuple, mais les arts et les sciences, [en la personne des] plus éminents professeurs et techniciens; ainsi Rome devint le centre de la Connaissance aussi bien, que du pouvoir impérial jusqu'à ce que [les Romains] arrivent au zénith de la gloire, SOUS AUGUSTE CESAR (3) (SOUS le règne de qui est né le MESSIE de Dieu, le
* A cette époque fleurissaient en Grèce ERATOSTHENE et CONON (4), à qui succédèrent 1'excellent APOLLONUS de Perga et bien d'autres qui Vécurent avant la naissance du Christ, lesquels, quoique n'étant pas des maçons opératifs, étaient cependant de bons géomètres ou, du moins, cultivaient la Géométrie qui est la base solide de la Maçonnerie authentique et de sa règle.
AM. 3792
212 avant J.C.
AM. 4004
Grand Architecte de l'Eglise) (1) lequel, ayant donné le calme au monde en proclamant la paix universelle, encouragea hautement les artistes habiles qui avaient été élevés dans la liberté romaine ainsi que leurs savants disciples et élèves, en particulier le grand VITRUVE, le père de tous les vrais Architectes jusqu'à ce jour (2).
C'est pourquoi on peut croire raisonnablement que le glorieux AUGUSTE devint Grand-Maître de la Loge de Rome car, outre qu'il patronnait Vitruve, il améliora fortement le bien-être des compagnons, ainsi qu'il ressort du grand nombre d'édifices magnifiques [élevés] sous son règne, dont les vestiges sont le modèle et le critère de la Maçonnerie authentique, car ils sont vraiment la synthèse des architectures asiatiques, égyptiennes, grecques et siciliennes, que nous désignons souvent sous le terme de STYLE D'AUGUSTE et que nous ne faisons maintenant qu'imiter sans être encore arrivés à la perfection.
Les vieilles Archives des Maçons contiennent d'importants renseignements sur leurs Loges depuis le commencement du monde dans les nations civilisées, spécialement en temps de paix et lorsque les pouvoirs civils, haïssant la tyrannie et l'esclavage, donnèrent carrière légitime au brillant et libre génie de leurs heureux sujets; car les Maçons étaient toujours au-dessus des autres artistes, les favoris des Puissants et ils leur devinrent nécessaires pour leurs grandes entreprises en toutes
Sortes de matériaux, non seulement en pierre, brique, bois, plâtre, mais aussi en toile ou en peau ou en quoi que ce soit [qui sert] à faire des tentes et dans les différentes sortes d'architecture.
Il ne faut pas oublier non plus que les peintres aussi et les statuaires* furent toujours considérés comme bons maçons, aussi bien que les constructeurs, les tailleurs de pierre, les briquetiers, les charpentiers, les menuisiers, les tapissiers ou les fabricants de tentes et un grand nombre d'artisans que l'on pourrait nommer qui travaillaient selon la géométrie et les règles de la construction,
* Car ce n'est pas sans de bonnes raisons que les Anciens pensaient que les règles des belles proportions dans la construction étaient copiées ou relevées d'après les proportions du corps naturel: c'est pourquoi PHIDIAS est reconnu comme un ancien Maçon pour avoir érigé la statue de la déesse Némésis à Rhamnonte, haute de 10 coudées, et celle de Minerve à Athènes, de 26 coudées de haut, et celle de JUPITER OLYMPIEN assis dans son temple, en Achaïe, entre les cités d'Elis et de Pise, statue faite d'un nombre incalculable de petits morceaux de porphyre. [Et cette statue était] fort grandiose et proportionnée, à tel point qu'elle fut considérée comme une des Sept Merveilles du Monde (1), comme le fameux COLOSSE de Rhodes [qui] en était une autre [et qui était] la plus grande statue qui ait jamais été érigée, faite de métal et dédiée au SOLEIL. Elle mesurait 70 coudées de haut. A distance, elle ressemblait à une grande tour à l'entrée d'un port [elle avait] l'enjambement assez grand pour que les plus importants bateaux puissent passer dessous à la voile. [Elle fut] construite en 12 ans par CARES, un fameux Maçon et statuaire de Sicyone, élève du grand Lysippe de la même Fraternité. Ce puissant COLOSSE, après avoir tenu 56 ans, fut renversé par un tremblement de terre et tomba en ruine, [il restait] la Merveille du Monde jusqu'en l'année du Seigneur 600, date à laquelle le sultan d'Égypte en enleva les restes, ce qui nécessita 900 chameaux (2).
Quoique
aucun depuis Hiram Abi ne fût renommé pour son habileté dans toutes les
branches de la Maçonnerie: Et là-dessus, assez.
Mais parmi les
païens, tandis que la noble science [de la] géométrie était dûment
cultivée à la fois avant et après le règne d'Auguste, même jusqu'au V'
siècle de l'Ere Chrétienne la Maçonnerie était tenue en grande estime
et vénération; et, tant que l'Empire romain subsista dans sa gloire,
l'Art Royal fut protégé avec soin jusqu'à l'Extrême Thulé (1) et une
Loge [était] érigée dans presque chaque garnison romaine (2), grâce à
quoi les Romains transmirent généreusement leur habileté aux parties
septentrionales et occidentales de l'Europe qui avaient grandi dans la
barbarie avant la conquête romaine, quoique nous ne sachions pas
exactement pendant combien de temps. Quelques auteurs en effet pensent
qu'il y eut quelques vestiges de bonne Maçonnerie [datant] d'avant
cette période dans quelques parties de l'Europe, élevés par le talent
surprenant que les premières colonies amenèrent avec elles, tels sont
les édifices celtiques érigés par les anciens Gaulois et par les anciens
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11-
Par Ménélas, Claude, Ptolémée (qui fut aussi le prince des astronomes),
Plutarque, Eutocins (qui raconte les inventions de Pbilon Dioclès,
Nicomède, Sphoros et du savant mécanicien Héron), par Ctésibius aussi,
I'inventeur des pompes (célébré par Vitruve, Proclus, Pline et Athénée)
ainsi que par Geminos que quelques-uns ont égalé à Euclide, ainsi que
par Diophante, Nicomaque, Serenus, Proclus, Pappus, Théan, etc., tous
géomètres et illustres pratiquants des arts mécaniques ( 3 ).
Bretons (1), aussi qui étaient une colonie de Celtes, longtemps avant que les Romains n'envahissent cette terre*.
Mais quand les GOTHS et les VANDALES qui n'avaient jamais été conquis par les Romains, submergèrent, comme un déluge général, l'EMPIRE ROMAIN, ils détruisirent complètement, dans leur rage belliqueuse et leur grande ignorance, beaucoup des plus beaux édifices, dégradèrent les autres [et n'en laissèrent] échapper [que] fort peu (2). De même, les nations asiatiques et africaines subirent la même calamité à la suite des conquêtes des MUSULMANS dont le grand dessein était seulement de convertir le monde par le Feu et l'Epée au lieu de cultiver les Arts et les Sciences (3).
Ainsi, sur le déclin de l'Empire romain, quand les garnisons de Bretagne furent épuisées, les ANGLES et autres BAS SAXONS (4), invités par les anciens BRETONS à venir à leur secours contre les SCOTS et
* Les indigènes vivant dans les colonies romaines doivent d'abord s'être instruits en construisant des citadelles et des ponts et autres fortifications indispensables et, ensuite, quand leur établissement amena la paix, la liberté, et l'abondance, les aborigènes imitèrent vite en Maçonnerie leurs conquérants savants et policés [car ils] eurent alors le loisir et l'envie d'élever de magnifiques constructions. Mieux, même les hommes ingénieux des nations voisines qui n'avaient pas été conquises apprirent beaucoup des garnisons romaines, en temps de paix et de libres relations; aussi ces nations devinrent des émules de la gloire romaine et furent reconnaissantes d'avoir été conquises car c'était pour elles le moyen de revenir de leur ancienne ignorance et de leurs préventions quand elles commencèrent à faire leurs délices de l'Art royal (5).
448 après J.C.
Les PICTES subjuguèrent finalement la partie sud de cette ile qu'ils appelèrent Angleterre ou terre des Angles; [ces Angles], apparentés aux Goths, ou plutôt une branche des Vandales (1), avaient les mêmes dispositions guerrières et, comme [ils étaient] des païens ignorants, ils n'encouragèrent rien d'autre que la guerre, jusqu'à ce qu'ils devinssent chrétiens (2). Mais alors, trop tard, ils regrettèrent l'ignorance de leurs pères [qui avait causé] la grande perte de la Maçonnerie romaine, mais ils ne savaient pas comment la réparer (3).
Toutefois, en devenant un peuple libre (ainsi qu'en attestent les anciennes lois saxonnes) (4) et ayant des dispositions pour la Maçonnerie, ils commencèrent* bientôt à imiter les Asiatiques, les Grecs et les Romains en érigeant des Loges et en encourageant Sans doute, quelques rois saxons et écossais, ainsi que beaucoup de membres de la Noblesse, de la haute Gentry et du Haut-Clergé devinrent les Grands-Maîtres de ces Loges primitives, à cause du grand zèle qui régnait alors pour la construction de magnifiques Temples chrétiens (5). Ce zèle devait aussi les amener à s'enquérir des lois, obligations, règlements, coutumes et usages des anciennes Loges qui avaient dû, pour la plupart être préservées par la tradition et par le fait que elles se trouvaient probablement toutes dans les parties des iles Britanniques qui ne furent pas conquises par les Saxons (6); de là, avec le temps, elles ont pu être rapportées et les Saxons s'y sont intéressés avec plus de soin [qu'ils n'en ont mis à] faire revivre la Géométrie et la Maçonnerie romaines, car de tous temps nombreux ont été ceux qui ont été plus curieux et soigneux des lois, formes et usages de leurs sociétés respectives que de leurs ARTS et SCIENCES.
Mais ni ce qui fut transmis, ni la manière utilisée ne peuvent être communiqués par écrit, tout comme aucun homme ne peut vraiment le comprendre sans la clef d'un compagnon.
Les Maçons. Car ils furent instruits non seulement par les fidèles traditions et les restes estimables des BRETONS, mais aussi par des princes étrangers dans les Etats desquels l'Art royal avait été bien préservé des ruines [causées par les Goths, particulièrement par CHARLES-MARTEL, roi de France,
Il mourut en 741 après J.C.
Qui, d'après les anciennes Archives des Maçons, envoya en Angleterre plusieurs artisans experts et savants architectes, conformément aux vœux des rois saxons (1). Ainsi, durant l'Heptarchie (2), l'Architecture gothique (3) fut aussi fortement encouragée ici que dans les autres terres chrétiennes.
Et quoique les nombreuses invasions des DANOIS (4) aient occasionné la perte de nombreuses archives, elles n'ont pas empêché cependant, dans les temps de trêve ou de paix, le bon travail, quoique celui-ci ne fût pas réalisé selon le style d 'Auguste. Mieux, les grandes dépenses engagées à cet effet, ainsi que les surprenantes inventions des artistes pour suppléer à l'habileté romaine, aussi bien qu'ils le pouvaient, démontrent leur estime et leur amour de l'Art royal et ont rendu les CONSTRUCTIONS GOTHIQUES vénérables, encore que ceux qui goûtent l'architecture ancienne [les considèrent comme n'étant pas l'exemple] à imiter.
Et après que les Saxons et les Danois eurent été conquis par les NORMANDS (5), dès que les guerres eurent pris fin et que la Paix eut été proclamée, la Maçonnerie gothique fut en
832 après J.C.
1066 après J.C.
Couragée, même sous le règne du Conquérant* et de son fils
GUILLAUME-LE-ROUX qui construisit Westminster Hall, peut-être la plus
grande salle de l'univers (1).
D'ailleurs, ni les guerres des Barons (2), ni les nombreuses guerres sanglantes des rois normands qui leur succédèrent et les conflits [qui éclatèrent] entre leurs branches ne gênèrent guère (3) [la construction] des très somptueux et très splendides édifices de ces temps, élevés par le Haut-Clergé (qui, bénéficiant de gros revenus, pouvait bien supporter cette dépense) et même par la COURONNE, car nous lisons que le roi EDOUARD III avait un officier appelé Franc-Maçon du roi ou Inspecteur général de ses bâtiments dont le nom était HENRY YEVELE, employé par le roi pour construire diverses abbayes (4) ainsi que la CHAPELLE de Saint-Etienne à Westminster, où siège maintenant la chambre des Communes en Parlement (5).
Mais pour l'instruction complémentaire des candidats et des plus jeunes Frères, [il existe] un certain [document d'] Archives des Francs-Maçons écrit sous le règne d'EDOUARD IV, de la branche normande, [qui] donne les renseignements suivants, à savoir
* Guillaume Le Conquérant construisit la Tour de LONDRES et beaucoup de châteaux-forts dans le pays (6) ainsi que plusieurs édifices religieux. Son exemple fut suivi par la noblesse et le clergé, particulièrement par Roger de Montgemery, comte d'Arandel (7), l'archevêque d' York, l’évêque de Durbam (8) et GUNDULPH, évêque de Rochester et éminent Architecte (9).
Vers 1362 après J.C.
Vers 1475 après J.C.
que (1), bien que les anciennes Archives de la Confrérie en Angleterre aient été, pour beaucoup d'entre elles, détruites ou perdues dans les guerres des Saxons et des Danois (2), pendant que le roi Athelstan ( 3 ),(le petit-fils du Roi ALERED-LE-GRAND, architecte éminent), le premier roi d'Angleterre oint et qui traduisit la Sainte Bible en langue saxonne, après qu'il eut redonné au pays le repos et la paix (4), construisit beaucoup de grands ouvrages et encouragea beaucoup de Maçons [venus de France qui furent nommés Surveillants de ses travaux et [qui] apportèrent avec eux les obligations et les règlements des Loges conservés depuis l'époque romaine. Ils persuadèrent aussi le Roi d'améliorer la Constitution des Loges anglaises, d'après le modèle étranger et d'augmenter les salaires des Maçons opératifs (4).
Que le plus jeune des fils dudit roi (5), le prince Edwin, [qui] avait été instruit en Maçonnerie, assuma les charges de MAITRE MAÇON à cause de l'amour qu'il avait pour ledit métier et les honorables principes sur lesquels il est fondé,
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