.\'.PHARE LOGE VIRTUELLE.\'.

Par Pierre Allard 
Tiré d'un futur ouvrage à paraître

MAGIE.  Du latin magia, emprunté au grec mageia qu'il ne faut jamais confondre avec la prestidigitation ou l'illusionnisme qui ne sont que de l'habileté ou de la dextérité remarquable parfaitement naturelle. Selon certains, altération du mot mag qui, en vieil iranien signifie prêtre, très parfait, sage. (G. Kremmertz, Introduction à la science hermétique, 1988)  Art prétendu d'obtenir, par certains procédés, des résultats qui sont inaccessibles aux moyens naturels et étrangers à l'intervention divine. Les résultats recherchés réalisés en partie par la magie sont l’assujettissement à la volonté humaine d'esprits, de génies ou de démons, par leurs évocations et leur conjuration, produisent des phénomènes extra naturels, apparitions d'esprits, révélations de choses à venir, influence irrésistible sur les volontés ou les sentiments.  Le pouvoir magique est un pouvoir par la contrainte. La répétition mécanique de certains rites cérémoniels sont censés avoir un effet contraignant sur le monde spirituel invisible infléchissant le déterminisme des lois naturelles en leur opposant un déterminisme extra naturel plus puissant. Comme la souligné l'ethnologue J. Frazer, l'efficacité de la magie repose sur la croyance en trois principes essentiels : un principe de sympathie ou de similitude, magie "intuitive" ; le semblable appelant le semblable ; un principe de continuité (magie "contagieuse"), des choses autrefois en contact continuant d'agir l'une sur l'autre et un principe de "contrariété" : on agit sur une chose par son contraire. À cette conception générale s'ajoute souvent une distinction entre magie "blanche" naturelle et bénéfique et magie noire démoniaque et maléfique. Mais pour le christianisme, la magie qu'elle soit blanche ou noire demeure toujours de la magie, sauf qu'elle admet comme l'ont fait certains Pères de l'Église, quelquefois des causes naturelles ce qui au fond ne serait pas de la magie, tel que définit par Vigouroux.  Quant à son ancienneté ou son origine, l'étude des grottes et cavernes préhistoriques et l'étude des peuples primitifs conduisent les savants à du miracle. La magie et la Religion sont dans leur origine, indépendantes d'une de l'autre. Le sentiment d'avoir été mis sur Terre par un Créateur souverain et la peur d'esprits malicieux répandus dans le monde sont deux choses différentes qui ne dérivent pas l'une de l'autre (Thivollier)

La magie égyptienne.

Historiquement, il y eut la magie égyptienne, le dieu Thot, dieu-lune d'Hermapolis était considéré comme l'inventeur et le détenteur des formules magiques auxquelles ne résistent ni les dieux ni les hommes. Il avait réglé et noté la voix juste, avec laquelle les incantations doivent être proférées pour obtenir leur efficacité souveraine. On regardait les femmes comme particulièrement aptes à faire entendre cette voix juste, et à se mettre en communication avec les êtres invisibles. Aussi la reine devait-elle accompagner le pharaon et le protéger par des pratiques magiques pendant qu’il sacrifiait dit François Maspéro dans son Histoire ancienne des peuples de l’Orient classique, t.1, p. 271-272. Les magiciens formés à l’école de Thot avaient à leur service toutes les divinités. Ils étaient habiles à envoyer des songes qui terrifiaient ; la plupart des livres magiques égyptiens renferment des formules pour « envoyer des songes ». Ils effrayaient leur victime par des apparitions et des voix mystérieuses, la livraient à des *spectres qui s’introduisaient en elle et la faisaient périr de consomption ; ils l’accablaient de maladies, excitaient la haine ou l’amour dans le cœur des autres, etc. Ils composaient des *charmes avec quelques parcelles de la personne visée ou de ses vêtements (Voir : Phénomènes de répercussion, tel le voudou). Ils pratiquaient *l’envoûtement. À une poupée de cire habillée comme la victime, ils infligeaient toutes sortes de mauvais traitements que ressentait aussitôt cette dernière. Ramsès III eut à souffrir d’un envoûtement. On a trouvé les poupées de cire et les philtres dont les magiciens avaient fait usage contre lui (Cf. Chabas, Le papyrus magique Harris, dans les Mélanges égyptologiques, IIIe série, t. II, 1873, p. 242-278 ; Birch, Egyptian magical text from a papyrus in the British Museum, dans les Records of the Past, VI, 1876, p. 113-126 ; Vigouroux, La Bible et les découvertes modernes, 6e éd. t. II, p. 58-63 ; Maspero, Histoire ancienne des peuples de l’Orient classique, t.1, p. 145. E.A.W. Budge, Egyptian magic, in I16, Londres, 1899. À l’époque des plaies d’Égypte, le pharaon appelle à son aide les hakâmîm « les sages » ceux qui sont censés connaître les causes, et avec eux les mekassefim, ou malefici « les magiciens » proprement dits, qui agissent au moyen des lehâtim, incantationes, des incantations, des pratiques magiques (Exode, VII, II) Ces magiciens sont appelés hartummîm, « enchanteurs » dans le même verset. Ils réussirent, comme Moïse et Aaron, à changer leurs verges en serpents et les eaux en sang et à faire pulluler les grenouilles (Exode, VII, 12) mais ils s’essayèrent en vain à produire des moustiques (Exode, VIII, 18) ne tentèrent rien pour imiter la multiplication des mouches. Et furent eux-mêmes cruellement atteints par la plaie des ulcères (Exode, IX,II) Leurs premiers prestiges avaient été efficaces ; mais quand leur magie fut impuissante à produire des moustiques, prestige qui en soi n’offrait pas plus de difficultés que les précédents, ils furent obligés de reconnaître le doigt de Dieu (Exode, VIII, 19). Il suit de là dit toujours H. Lesètre, dans Vigouroux, Dictionnaire de la Bible, 1908, t. 3, p. 564, que le pouvoir magique ne s’exerce pas d’une manière indépendante, mais que la volonté divine lui impose les restrictions et les limites qu’il lui plaît. Le livre de la Sagesse, XVII, 7, attribue les prestiges des enchanteurs égyptiens à la magie. Saint Paul, II Tim. III, 8, a conservé le nom de deux des magiciens qui tinrent tête à Moïse, Jannès et Mambrès.

La magie babylonienne

Il y eut la magie babylonienne et chaldéenne et leur astrologues, devins et magiciens savaient non seulement lire dans l'avenir et interpréter la pensée des dieux mais encore forcer les démons à leur obéir, détourner le mal et procurer le bien des purifications, des sacrifices et des enchantements. (Lenormant, 1874)  Les deux premières lois du Code d'Hammourabi qui régnait à Babylone environ 2000 ans avant J-C. concernent les magiciens ou sorciers qui étaient punis de mort. Chez les Hébreux qui avaient été témoins de la magie égyptienne devaient les retrouver en pleine vigueur dans le pays de Canaan (Deut. XVIII, 12) 

La magie hébraïque

Aussi Moïse voulut-il les prémunir contre ce danger par une loi des plus rigoureuse. La magie juive eut une grande influence sur la magie des autres peuples. Les magiciens de tous les pays se servaient fréquemment de noms hébraïques pour appeler les démons et de formules hébraïques pour faire leur conjuration. On inscrivait les noms hébreux de Dieu sur les amulettes magiques. La *kabbale juive eut en grande faveur les recettes et les pratiques magiques. En prononçant certains noms ou certains mots tirés de la Sainte Écriture, on pouvait s’assujettir les démons, guérir les malades, éteindre les incendies. Il existe une abondante littérature sur la magie juive, voir la bibliographie imposante citée dans  le Dictionnaire de la Bible de F. Vigouroux, t.4 1908 p. 568. Ce sont les Hébreux qui recueillirent et assurèrent l'héritage antique qui nous parviendra au Moyen Âge vers le XIIe et XIIIe siècle par l'entremise des Arabes qui introduisent la magie par Tolède et Grenade notamment, sans oublier l'impact des Croisades. On parlera alors de magie blanche (*théurgie) et de magie noire (la *goétie)  Au siècle des lumières, la magie se développe au sein d'une partie de la franc-maçonnerie avec Cagliostro, le comte de Saint-Germain, Messmer, Louis-Claude de Saint-Martin puis plus tard Hoéné Wronski. Le XIXe siècle verra naître avec le romantisme et surtout le symbolisme, *Éliphas Lévi, Stanislas de Guaita, Papus et c'est le spiritisme avec *Alan Kardec. Puis *Daniel Dunglas Home, Eusapia Paladino et aux XXe siècle, Rudi Schneider, produisant des phénomènes magiques jamais vus depuis des lustres.  Voir aussi Magnétisme animal ; Goétie ; Évocation ; Incantation ;  Théurgie ; Force vitale

MD. — 11 ;  rapport intime avec le *magnétisme animal selon les grands adeptes : 24 ; prestiges :       40n ; - 47, 109, [selon l’implacable ennemi des chrétiens, le philosophe néo-platonicien et     magicien d'origine syrienne de l'École d'Alexandrie] *Porphyre dit que ce n'est qu'un effet     des opérations des démons : 134-135 ; accès à *l’âme du monde à condition d'y être initié : 211n ;      - la magie est fondée sur l'existence d'un monde mixte placé en dehors de nous et avec lequel   nous pouvons entrer en communication par l'emploi de certaines pratiques avoue le Baron         *Dupotet dans sa Magie dévoilée : 230 ; - lié au *magnétisme animal selon un ex-magnétiseur,    M. Arnette : 346 ; 358n.

MD2. —  le phénomène du magnétisme transcendant et les phénomènes qu'il engendre compose et réalise le monde fantastique de la magie : 68 ; *Champollion le Jeune discute dans son ouvrage L'Égypte ancienne (1847) de la lutte de l'Égypte contre Moïse et la traversé de Pharaon dans la mer Rouge : 126 ; - Dupotet écrit dans le Journal du magnétisme (no 196, 1854) : "vous doutez de la magie, de la sorcellerie, oui dit Éliphas Lévi, elle a existé, il existe une magie puissante et réelle, oui, tout ce que les légendes en ont dit était vrai, ici seulement, et contrairement à ce qui se passe d'ordinaire, les exagérations populaires n'étaient pas seulement à côté mais au-dessous de la vérité. Toute la puissance est à nos pieds dit Lévi dans son Dogme et rituel de la magie (t.1, 1856, p.18 à 53 et 116-117) Cette  puissance supérieure à leur nature les frappe de respect et de crainte et les force d'obéir. Rien de plus clair que ces aveux dit Gougenot : 167 ; - lorsque je trace avec de la craie ou du charbon cette figure X, dit Dupotet, un feu, une lumière s'y trouve d'abord fixé. Il vient de moi-même, ce feu s'est écoulé rapidement en s'amalgamant à la substance que nos doigts promènent. Il est d'abord inactif mais bientôt il attire à lui l'être qui s'en approche, il le détient, le fascine, l'endort. C'est inutilement qu'il essaye de franchir ce *cercle, une puissance magique lui ordonne de rester et la volonté de l'être, comme ses organes se pliant à la force, il succombe en poussant des sanglots. Ce n'est plus moi qui ordonne et commande, non. Les effets qui se produisent me sont alors étrangers. La cause n'est plus en moi. « Nous vîmes cent fois ces choses avant de les décrire et leur identité dans tous les cas ne laissa aucun doute dans mon esprit, car chacun des êtres qui me fournit un exemple nouveau était totalement étranger aux expériences déjà faites » : 261-262 ; - mais à l'aide de quelle puissance accomplissez-vous donc ces opérations (exorcismes magnétiques) demande Gougenot au grand magicien *A. Regazzoni. "Je vous l'ai déjà dit : « C'est toujours à l'aide de la même vertu : je lance le fluide magnétique (volonté) - après j'invoque des Esprits bénins afin de chasser des Esprits mauvais". Le mot fluide on le voit ici répond à l'opinion vulgaire (populaire) et le mot Esprit à la pensée des experts : 326-326n ; - un signe, une formule, une parole, une volonté muette commande à l'agent magnétique. Il comprend, il obéit, sa puissance éclate, il agit sur les corps, il les modifie et les subjugue, il leur prête et des forces et des facultés qui ne semblent possibles que dans les rêves : 332. 

DD. — 30 ; - aurait été introduite ou remise à l'honneur par Cham : 47n ; - la magie est-elle une science ? : 575 ; - réalité de ce phénomène : 576 ; - les plus savants nous disent que c'est du magnétisme : 577 ; - contribution parfois des démons selon le grand théologien *Schram : 578.

MM. — ses agents : 1v ; - imprégnée dans la culture antique, doctrine contre nature : 78-79 ; - la magie dont l'un de ses rameaux est le *magnétisme : 79 ; - la magie et le magnétisme sont une seule et même chose dit *Dupotet et la magie est un art entouré de périls, un art qui fonde le commerce de l’homme avec les esprits. La magie dit-il encore, est basée sur l’existence d’un monde mixte, placé en dehors de nous et avec lequel nous pouvons entrer en communication par l’emploi de certains procédés et de certaines pratiques (Magie dévoilée, p. 50-51, 117, 173, 178) : 81 ; - son existence dans les religions anciennes : 82 ; - la magie est une  force occulte : 149 ; - sur la magie transcendantale : 411, 425, 426.

HP. — maladie du XIXe s : 11 ; - se développe hors de l'Église : 111 ; - noms modernes de la magie : 1x ; - chimère : x ; - sa renaissance : xxxv1.

BIZ 1. — la magie revient en force au 19e siècle avec la découverte du *magnétisme animal ; par les mages : 117 ; - magies de toutes sortes mentionnées dans l'Iliade et l'Odyssée d'Homère (telle Circé) : 120 ; - preuves multiples de son ancienneté dans les classiques grecs : 126 ; - vérité pour les Chaldéens, Égyptiens : 126 ; - considérée comme nuisible et exemples : 131 ; - opinion de Platon sur les pouvoirs des prêtres et des magiciens : 148 ; - Tibère l'avait étudié avec le philosophe pythagoricien Thrasylle et cela lui causa tant d'horreur qu'il fit mourir tous les magiciens : 197 ; - les magiciens effrayait les populations : 203 ; - Justinien dans ses Institutes, reconnaissait qu'on pouvait maléficier avec des paroles, calmer la fureur : 204 ; - science trompeuse et frivole pour Pline l'Ancien : 223 ; - de son temps, Lucien avouait que toutes les sectes y croyaient : 232 ; - crime détestable selon les Écritures : 269 ; - l'oracle déclare qu'il fallait recourir à la magie pour se soustraire au destin : 357 ; - vient du démon dit *Lactance : 371n ; - comparée aux miracles chrétiens selon *Augustin et Origène : 394 ; - la puissance n'est ni dans les paroles ni dans les substances et n'appartient pas à l'homme mais aux démons disent les Pères de l'Église : 408 ; - n'a réellement ni loi ni règle et est toujours dans la prévision de causer le mal : 408 ; - à Rome, dit Suétone, on brûla jusqu'à 2000 volumes de magie, quantité énorme à une époque ou ces livres étaient fort rares : 454 ; - Tibère et Néron punirent les goétistes : 454 ; - en 319, Constantin légiféra contre les *aruspices : 455 ; - en 321, une autre loi est élevée contre les magiciens : 455 ; - en 357, Constance lève une nouvelle loi qui défend de consulter les augures et sévit contre les magiciens pour les maux étranges qu'ils causent : 455-456 ; - celui qui faisait des enchantements ou sacrifiait aux démons était puni de mort sous Valentien et Valens ou ils légiférèrent en 364 ; 456 ; - la Loi des Douze-tables avait décrété la magie crime abominable et le magicien exécrable : 457 ; - sévérité des lois contre les goétistes : 457 ; - même la magie bienfaisante inspirait l'horreur : 459 ; - conjuration de tempêtes ou de tonnerre (Cf. à *Agobard) : 459 ; distinction avec la sorcellerie : 464 ; - la magie est une science, elle suppose une étude, elle continue la théurgie : 464 ; - transmise discrètement aux chrétiens du Moyen Age par les rescapés du *druidisme : 485 ; - Il n'y a pas de magie bienfaisante dit saint Thomas : 551.

BIZ 2. — la magie a souvent été l’objet de châtiments sévères autant avant le christianisme qu’après : 3 ; - lettre patente de Bruxelles en 1590 qui considéra la magie comme étant un fléau et la perte du genre humain : 212 ; - faits concordants consignés dans les registres judiciaires, dans les relations des exorcistes, dans les procès-verbaux dressés par les évêques. Ces documents sont aussi sûrs que nombreux, le recueil complet de ces pièces formerait peut être des milliers de volumes dit Bizouard : 165

BIZ 3. — la magie est naturelle dans l’homme engourdis par le péché, la magie ferait parti des dons naturels de l’homme dit *Van Helmont, c’est pourquoi il ne faut pas en avoir peur. C’est une faculté naturelle dont on peut faire le bien ou le mal, Satan ne peut qu’exciter que la puissance magique de l’homme extérieure, celle de l’homme intérieur n’appartient qu’à Dieu seul dit-il : 69 ; - continuée aujourd’hui sous le nom de *magnétisme ou *force vitale : 80n, 81n ; - le protestant *Reginald Scott essaya de démontrer que le diable n’était pour rien dans la magie : 83 ; - La magie, dit Pline est un art trompeur : 225

Autres référence du Dictionnaire en construction concernant la magie :

MAGIE ANCIENNE.       

        HP. — Cicéron, Épicure en ont parlé : 241.

Magie anti-diluvienne,  voir Rougemont, Frédéric. de

MAGIE – Aspect religieux        

MP. — transcendantale adorée par les anciens adorateurs du Baphomet : xx1v.

MAGIE – Aspect religieux – Christianisme       

MP. — condamnée par les Écritures, dans le Deutéronome, les Rois et le Lévitique : 366n.

MAGIE – Aspect religieux – Église catholique,   Voir aussi Sixte IV, Pape       

HP. — mises en garde de Sixte IV, Innocent VIII, Léon X, Adrien VI, Sixte-Quint : 383 ;

Magie, astrologie dans l'Antiquité et au moyen age ou étude sur les superstitions païennes (1860),  voir Maury, Alfred

Magie au dix-neuvième siècle, La (1860), voir Gougenot des Mousseaux

MAGIE BLANCHE. Appelée aussi *théurgie, s’oppose aux yeux des magiciens à la magie noire ou*goétie. Pour la théologie chrétienne, la magie quelle soit blanche ou noire demeure et restera toujours de la magie parce qu’elle provient toujours de la même source, c’est-à-dire des Esprits de ténèbres qui adoptent leur stratégie selon les âmes qu’ils veulent s’approprier. Voir aussi  Magie noire ; Goétie ; Théurgie ; Force vitale ;  Magnétisme animal

MAGIE CAÏNITE.       

MM. — l'art caïnite : 99n ; 100.

MAGIE - Chaldée       

MM. — 97.

MAGIE DANS LA BIBLE.       

MD. — 98n..

Magie dévoilée ou principe de science occulte (1852), voir Dupotet, Jules.

MAGIE – Égypte        

HP. — terre paternelle de la magie : 3 ; 4, 9, 11, 14, 396.

MD. —  ce que j'avance dit Gougenot, au nom des livres saints sur la magie, je l'ai retrouvé dans les livres hermétiques de l'Égypte cités à ce propos par saint *Augustin (Cité de Dieu, VIII, 23-24) et desquels *Champollion Figéac à dit : "Champollion le Jeune les a étudiés à fond et il a déclaré publiquement, malgré les jugements hardis ou hasardés qu'en ont porté quelques critiques modernes que ces livres renferment réellement une masse de traditions purement égyptienne et constamment d'accord avec les monuments les plus authentiques de l'Égypte : 98n

Magie et l’astrologie dans l'Antiquité et au Moyen Âge (1860), voir Maury, Alfred

Magie et force vitale, voir Force vitale et Magie

MAGIE ET MAGNÉTISME.       

HP. — ne font qu'un : 192, 245-248, 251, 254n, 359 - et *Regazzoni : 407

Magie et médecine,  voir Médecine et Magie

MAGIE ET RELIGION. Platon tout comme Frazer et Héraclite, distinguent la magie et la goétie de la religion à savoir que la magie force les dieux tandis que la religion se soumet à leur puissance. (Fritz Graf, 1994)

MAGIE ET SCIENCE.       

MM. — la science tua la magie, dit le Journal des débats : 250.

MAGIE ET SPIRITISME.       

HP. — selon Gougenot des Mousseaux est l'ancienne magie : x11.

MAGIE – Indiens d’Amérique – Amérique du Nord         

MD. — bons et mauvais médecins : 116.

MD2. — [l’indien d’Amérique] veut-il pratiquer ses maléfices dit *Bonduel, vous le voyez aussitôt se coiffer et s'affubler de quelques-uns unes de ces peaux d'animaux sauvages qui sont comme le vêtement sacré, comme les insignes terrifiques de son sacerdoce. Le mauvais médecin est un homme dont la personne inspire un mélange de terreur et de mépris mais comme de temps à autre il donne des signes indubitables d'une puissance étrangère à notre nature. Les Indiens observent d'ailleurs que la mort de ces hommes (sorciers amérindiens) est presque toujours violente et malheureuse. Faits observés également par presque tous les démonologues. Görres parle des mêmes observations chez les Hindous du Malabar : 145.

Magie magnétique ou Traité historique et pratique de fascination (1854), voir Cahagnet, Louis-  Alphonse

MAGIE – Malabar       

MD2. —  mort violente des sorciers chez les Hindous du Malabar observé par Gorrès: 145.

Magie naturelle qui est les secrets et miracles de nature (1561),  voir Porta, A.G. della

MAGIE NOIRE.  Tel que pratiqué au Moyen Âge, consistait à utiliser des formules évocatoires ou magiques dans un but maléfique. Invocation des puissances infernales et diaboliques. Voir aussi Goétie       

MP. — visualisation : 324.

Magie, Pouvoir de la,  Voir Pouvoir occulte

Magie - Siam, voir Magie - Thaïlande

MAGIE SYMPATHIQUE.  La croyance fondamentale sur laquelle s’appuie toute magie est l’existence d’une certaine unité cosmique entre les êtres et des objets soit parce qu’ils furent en contact, soit parce qu’ils patagent une similarité potentielle de forme ou de fonctionnement. Le rite magique va utiliser ce lien sympathique, cette harmonie d’état pour affectuer une cible (l’effet) à l’aide d’une propriété puisée chez l’accessoire (la cause) (Michel Germain, 2002)  Voir aussi Magie

Bibliographie : Michel Germain. Le sacre de la matière. Montréal : Triptyque, 2002, p. 67-68 (Une théorie de la sympathie)

MAGIE – Technique,  (Cf. à Mircéa Éliade et à la thèse de François Dermine, dominicain, Italie

MAGIE - Thaïlande.   Avant 1939 portait le nom de Siam.

MD2. — toute espèce de superstition est connue à Siam écrit M. Brugnière en 1829 dans les Annales de la propagation de la foi (vol. V, p.129) Avec le secours de ces démons qu'ils appellent Phi, ils produisent des opérations si extraordinaires qu'il est impossible de les expliquer naturellement. Les apparitions des démons ont lieu si fréquemment et d'une manière si publique qu'il y aurait de la mauvaise foi à les nier ; il faudrait pour cela accuser d'imposture M. les vicaires apostoliques et les missionnaires qui témoignent non seulement avoir vu de leurs propres yeux les opérations du démon mais encore les avoir examiné avec toute l'attention dont un homme instruit et prudent est capable : 139.

Magie transcendantale.  Voir Magie - Aspect religieux