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ORIGINE DE LA FRANC MACONNERIE



 

Origines de la Franc-Maçonnerie

Les origines de la Franc-Maçonnerie font remonter la première loge au jardin d'Eden ou travaillaient Adam et Ève dans la plus parfaite égalité, initiés par Dieu en personne...

Dans cette perspective la mixité se trouve dès l'origine de l'Ordre.

Adam : Le premier homme d'après la Bible.

 Nous le rencontrons en Maçonnerie sur quatre plans différents.

  1. D'après l'Histoire de la Maçonnerie de Ch. Bernardin, membre du Conseil de l'Ordre du Grand Orient de France (1909), quinze auteurs maçonniques remontent à la création du monde et signalent l'existence d'une loge au paradis terrestre dont notre père Adam aura été Vénérable, Ève en étant rigoureusement exclue. Preston écrit très sérieusement que « nous pouvons trouver trace des fondations de la Maçonnerie dès l'origine même du monde ». Évidemment, cette affirmation ne peut avoir qu'un sens symbolique : la Maçonnerie a toujours existé en puissance.
  2. Au 28ème degré du Rite Écossais Ancien et Accepté, Chevalier du Soleil ou Prince Adepte, le Vénérable est appelé Adam. « Il porte un sceptre au bout duquel est un globe en mémoire de ce qu'Adam fut créé et constitué souverain Roy du Monde » (rituel de 1765). Le thème a hermétique du Grade est la régénération.
  3. Adam et le thème de la Chute jouent un rôle capital dans la pensée des Maçons mystiques et ésotéristes du XVIIIème siècle. Cf. Willermoz, Saint-Martin (Claude de), Martinès de Pasqually.
  4. Adam Kadmon. Adam céleste (androgyne) opposé par la Kabbale à l'Adam terrestre qui représente l' «homme idéal ». Ce terme figure dans certains rituels de Rose-Croix.

D'autres font remonter la maçonnerie à Salomon, à Jésus, aux Esséniens, aux Chinois...

Des auteurs audacieux affirment que la maçonnerie existait avant la création du monde, une origine extra-terrestre à  même été envisagée.

Tout cela démontre bien le problème que posent les origines de l'Ordre maçonnique aux esprits et aux historiens.

Les Constitutions d'Anderson de 1723 parlent d'une transmission initiatique ininterrompue depuis Adam à Caïn, des Chaldéens à l'Egypte, de Salomon à Nabuchodonosor, de Thalès de Milet à Pythagore ; il qu' il  en fut ainsi jusqu'au XVIIème siècle.

La maçonnerie, par ces origines mythiques, couvre toute l'humanité connue des auteurs des Constitutions.

C'est une volonté d'Universalisme qui se dégage à travers ces mythes fondateurs, la Maçonnerie est de toutes les époques et concerne tous les hommes.

Depuis qu'il existe, l'homme s'interroge sur lui-même comme sur ce qui l'entoure : les individus qu'il côtoie, la communauté dans laquelle il vit, les activités qui sont les siennes.

Mais il a également un autre besoin vital : celui de l'échange.

Depuis les lointaines peurs primitives, l'homme est sociable ; il n'envisage son existence qu'avec les autres, dans une relation de partage des idées comme des actes.

Si bien que très tôt il a pris des habitudes communautaires, dont celles de travailler ou de réfléchir en groupe.

Les premières traces de ces « associations » remontent à la plus haute antiquité.

Chez les Égyptiens, Perses, Syriens, Grecs, et les Romains, on mentionne à maintes reprises l'existence de groupements professionnels, spécialement chez les constructeurs d'édifices.

En ces temps reculés, la vie quotidienne est fortement imprégnée par toutes sortes de croyances, et plus généralement par la religion.

Chaque instant, chaque pensée, chaque acte d'importance s'inscrit dans une logique et un univers où les dieux sont présents.

Dans la plupart des cas, exercer un métier est une fonction éminemment sacrée.

L'homme ne peut rien entreprendre sans l'aide de cette force qui a créé tous les êtres et toutes les choses.

L'architecture apparaît très vite hautement symbolique de ce point de vue , à la fois parce qu'elle requiert un important savoir « scientifique » et un réel talent artistique, mais aussi car elle préfigure le mythe de la construction.

Il met en lumière la pleine et entière affirmation de l'homme : construire le temple, c'est construire l'homme.

Chaque profession a ses gestes, signes, et rituels, son intronisation secrète, qui sont autant de marques de reconnaissance et garantissent l'appartenance à une corporation bien précise.

C'est l'unique chemin par lequel un homme peut accéder au domaine divin de la connaissance, qui lui permettra un jour de maîtriser science et pouvoir.

Dans le respect du sacré,  des devoirs et des secrets,  l'homme entre dans le métier comme en sacerdoce, acceptant que sa vie future soit une ascèse dédiée au divin.

Les Collegia Romaines, qui regroupe des artisans par corporations, sont de ce point de vue des exemples typiques.

Bien qu'il s'agisse de groupements laïques, la religion y est très présente et leur organisation prend souvent la forme d'un culte, allant jusqu'à se référer à des dieux tutélaires censés protéger la profession.

En faisant vœu de rassembler des individus ayant des sensibilités similaires et d'identiques préoccupations professionnelles, les Collegia dissimulent jalousement leur savoir et interdisent au profane l'accès à une certaine connaissance.

Ces associations sont instaurées de fait par les premiers intéressés eux-mêmes, au plus bas de l'échelle sociale, ou encore sous l'impulsion d'un dignitaire, voire au plus haut rang de l'État, qui rassembleront désormais charpentiers et constructeurs de maisons.

Les Collegia répondent si bien à un réel besoin corporatif qu'ils vont jouer un rôle culturel déterminant.

En effet, parfaitement intégrés à la société romaine, ils accompagnent celle-ci partout où ses conquêtes la mènent, tant et si bien qu'au fil des décennies on en retrouve bientôt des traces aux quatre coins de l'Europe, à mesure que s'étend le vaste Empire Romain.

L'avènement du christianisme ne parvient pas à ralentir cet élan novateur ; tout juste réussit il à remplacer les dieux tutélaires par les saints patrons et à introduire un symbolisme aux consonances chrétiennes.

L'objectif majeur des collegia la divinisation de l'homme par le travail reste inchangée, voire même renforcé : Non seulement la participation de Dieu était indispensable au chrétien pour parvenir à la bonne exécution de sa tâche, mais l'homme de son côté, par son travail, participait à l'œuvre créatrice de Dieu.

Le Seigneur opérait par ses mains et le métier, poussé à la perfection, menait à Dieu.

Il faut attendre l'affaiblissement des institutions romaines et les diverses invasions qui vont secouer l'Europe  pour voir l'influence des Collegia s'estomper peu à peu.

Toutefois, elle ne disparaîtra réellement qu'au début du VIIIème siècle, avec l'avènement de l'époque féodale.

La relation Suzerain-Vassal détermine l'ensemble des rapports au sein de la société.

Il n'y a plus de place, juridiquement, pour des groupements ou associations professionnels autonomes donc incontrôlés tels que l'étaient les Collegia.

On assiste à une reprise en main de la liberté individuelle par le pouvoir féodal : le fait d'appartenir à une corporation ne garantit plus le travail de l'artisan, qui n'a désormais pour tout horizon que le statut de Serf.

Les principaux penseurs des associations corporatives n'ont d'autre solution que de se replier vers le seul lieu de la société féodale où subsiste un embryon de liberté : les couvents.

C'est là que se réfugient pour un temps les arts, les sciences... et bien sûr les traditions chères aux anciens membres des Collegia.

Entre le VIIIème et le Xème siècle, à mesure qu'elle étend son influence sur le monde occidental, la chrétienté, par le biais de son Église, affirme ses privilèges et ses libertés.

La multiplication des lieux de culte et des couvents tisse un réseau serré de relations étroites.

De nouveaux groupements de constructeurs apparaissent, sous la forme d'associations monastiques qui rassemblent les seuls architectes dignes de ce nom.

Ce sont eux qui érigent les nombreuses églises et couvents qui voient le jour, en cette époque gagnée par une foi fervente, un peu partout en Europe.

Il faut attendre le début du XIème  siècle pour qu'apparaisse, toujours sous l'impulsion d'une Église de plus en plus forte, une nouvelle forme de société.

Les préceptes du christianisme favorisent peu à peu l'instauration d'une paix grandissante.

Une organisation sociale plus ouverte voit le jour : le renoncement aux affrontements guerriers génère la sécurité, qui elle-même favorise les échanges commerciaux et permet aux artisans de venir s'installer dans les lieux fortifiés.

Les expéditions commerciales et les croisades insufflent une dynamique nouvelle dans l'économie et stimulent de nouvelles réalisations.

C'est le temps des franchises communales, et surtout de la construction des beffrois et des cathédrales.

Dans un véritable bouillonnement d'idées et de pulsions créatrices, des associations de laïques dont la plupart ont été formées par des ecclésiastiques s'affirment au grand jour, hors des couvents, dans de nouvelles organisations que l'on appelle les confréries.

En leur sein, le travail conserve son caractère sacré, la religion reste la dominante de la vie professionnelle et la fraternité une coutume plus affirmée que jamais.

Çà et là, les travailleurs manuels se regroupent en organisations autonomes.

Dans les pays Anglo-Saxons et Outre-Rhin apparaissent les guildes, ces autres formes de groupements professionnels à vocation fraternelle et spirituelle.

Un pas décisif est franchi lorsque s'officialise la reconnaissance de ces diverses entités par le pouvoir royal.

Bien plus que de simples associations, on peut alors parler de véritables corps professionnels, qui désormais sont respectés par les autorités municipales ou seigneuriales.

Il faut cependant attendre le XIIIème siècle pour voir réellement les métiers s'organiser.

A très peu d'exceptions près, ils sont alors dépendants et étroitement reliés à un fief ou à une cité, par des règles draconiennes quant à l'exercice du métier et de lourdes obligations qui ne sont pas sans rappeler la servitude passée : nécessité  d'acheter sa place dans le métier, impôts divers, surveillance des déplacements, interdiction de changer de lieu de travail sans autorisation, etc.

Ce régime serré est celui des métiers « jurés ».

Il en existe d'autres qui bénéficient quant à eux d'une relative liberté, sont moins assujettis à d'importantes charges financières et à un strict contrôle.

La raison de ce qu'il faut bien appeler un régime de faveur réside dans le fait que ces autres métiers, organisés en confréries d'artisans, dépendent de l'Église et jouissent de ses privilèges sous la forme de « franchises ».

Ces professions reçoivent l'appellation de Francs-Mestiers.

Dans la langue de l'époque, est franc ce qui n'est pas soumis aux servitudes classiques et aux droits seigneuriaux.

Il s'agit en l'occurrence de la plus concrète des manières d'un avantage considérable ;  il est vécu comme une juste prérogative reconnaissant leur état par ceux qui en disposent, mais perçu comme un passe-droit difficilement acceptable par ceux qui ne l'ont pas.

De fait, les Francs-Mestiers résulte de la transformation des associations monastiques comme celles ayant peuplé les abbayes de Bénédictins ou les commanderies du Temple en confréries laïques et va garder longtemps les attributs distinctifs de son ancien statut.

Dès la fin du XIIIème siècle, le monde féodal est en pleine effervescence.  Partout on bâtit des forteresses, des églises, des routes, des ponts.

Les Templiers et leurs Francs-Mestiers principalement les maçons et autres métiers de la construction sont les artisans infatigables de ce renouveau.

On les retrouve dans la plupart des guildes et des métiers d'alors.  Leur influence est telle que malgré la dissolution de l'Ordre en 1312, les persécutions contre ses membres et l'exécution sur le bûcher du grand maître de l'ordre du Temple Jacques de Molay en 1314, les Confréries Templières des Francs-Mestiers ne cesseront d'exister et de se développer, avec l'accord royal, tant en France qu'en Grande-Bretagne.

C'est d'ailleurs dans ce dernier pays que la dénomination Franc‑Maçon apparaît dans la seconde partie du XIVème siècle.

Désormais, dans une époque de renouveau intense et de forte mouvance des idées, tous les éléments sont réunis pour que naisse véritablement ce qui va devenir la Franc-Maçonnerie Universelle.

En une étonnante alchimie, qui au fil des siècles déroutera les observateurs extérieurs, avec le Francs-Mestiers le spirituel rejoint puis imprègne le temporel jusque dans les activités a priori les plus éloignées de l'esprit.

C'est pourquoi il est difficile d'évoquer les sources de la Franc-Maçonnerie sans s'arrêter un instant, en premier lieu, à cette dimension spirituelle qui se veut une donnée essentielle de toute approche maçonnique.

Nous avons vu comment la pratique du métier est teintée de sentiment religieux.

Dans la majorité des cas, une foi fervente s'exprime dans la plupart des actes professionnels.

La principale raison à cela tient au fait que dans l'Europe du Moyen- Age et de la Renaissance le christianisme est omniprésent. En donnant à sa profession les aspects d'un culte, l'artisan ferme celle-ci à toute personne n'exerçant pas le métier.

Il introduit ainsi nombre de rituels, dont celui de l'initiation qui revêt une importance majeure : Cette initiation à la connaissance du métier, était en même temps celle à la loi divine révélée par le Christ, qui seule permettait d'atteindre à la perfection sur tous les plans, dont la valeur professionnelle n'était qu'une forme à la gloire de Dieu et une grâce conférée par Lui.

La première demeure de Dieu, le premier Temple à lui construire, à défaut duquel il ne faut pas espérer cette grâce, c'est l'homme lui-même fait à l'image de Dieu. 

Aussi le devoir primordial du Franc-Maçon, répété avec insistance par les anciens statuts et devoirs, était'il d'être fidèle à Dieu et à la sainte Église et de fuir l'hérésie et l'erreur.



13/03/2009
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